Amour

On peut être vite plus rien, on peut être vite oublié, abandonné. A tout instant on nous rappelle qu’on est peut de chose. Qu’on manque essentiellement d’armes pour combattre. Les sentiments sont une belle saloperie ! Ils arrivent à toute vitesse, ils nous remplissent le cœur de bonheur, de joie, de fête et de plaisir. Pour très vite nous faire souffrir, nous tourmenter, nous déchirer de l’intérieur.
On a beau essayé de se raisonner, on a beau essayé de combattre. On ne tient jamais très longtemps. Ce cœur en nous est plus fort et nous ramène toujours aux sentiments. Alors il ne nous reste plus qu’à souffrir. Souffrir en attendant une réponse, en attendant un signe de vie. Et parfois on peut y passer des heures à attendre, des jours et même des nuits. Et on souffre tellement qu’on se dit qu’on ne s’y laissera plus jamais prendre ! Et à chaque fois, on se fait avoir. On pardonne, on oublie. Parce que la joie que ça nous procure à ce moment là est tellement forte, elle nous procure un tel soulagement et un tel bonheur qu’on ne peut que se laisser envahir. Et on aime encore plus, on se donne encore plus. Et on attend encore et toujours. On ne cherche plus qu’une seule chose ; être dans les bras de l’être aimé. La touchée, la sentir, la respirer, l’embrasser, l’étreindre. Se remplir de son odeur et en faire un merveilleux souvenir. Elle est si loin de moi pour le moment. J’ai l’impression que son image s’éloigne de moi. Que jamais je ne pourrais l’atteindre, jamais je ne pourrais la toucher. Peut-être que cette relation parfaite ne peut exister que dans un rêve. La réalité est tout autre. Et bien tant pis. Je veux y croire, je veux croire que ça peut fonctionner. Je veux croire qu’on peut conquérir et reconquérir avant d’être abandonné. Je continuerais d’attendre et j’apprendrais à souffrir parce que ça en vaut la peine et que je l’aime !