Le temps s’est ralenti
Aux langueurs musulmanes
La terre s’est nourrie
Des sueurs paysannes
Et le Guadalquivir
Lui a offert ses rives
D’où l’homme a fait surgir
Le safran et l’olive
Sa musique est chargée
D’harmonies Sarrasines
Qui se laissent porter
Par la brise câline
Ses chevaux sont plus noirs
Que les yeux des gitanes
Qu’on peut croiser le soir
Dansant la Sévillane
Quand le sable rougit
Le Dimanche aux arènes
Pour le taureau meurtri
Qu’on enchaîne et qu’on traîne
Alors un demi-dieu
Habillé de lumière
Lève les bras aux cieux
Comme pour la prière
Ce soir le matador
A su jouer sa vie
Valsant avec la mort
Pour toi Andalousie
Roland 31.02.2004