CHEVAL D’ORGUEIL
J’ai monté le cheval de mon imaginaire
Pour inventer pour toi de nouvelles caresses
Plus douces à ta peau que les plus doux satins
Et la soie de tes seins a un goût de verveine
Et leurs boutons frémissent à mes soins
Là où les baisers s’épanouissent
Où un parfum de rose envahit mon ivresse
Je te parcours comme une contrée inconnue
Mes mains aux cinq doigts palpent
Les moindres désirs dont tes veines palpitent
Les moindres éclairs qui courent sous ton ventre
Et les saveurs cachées au profond de ta chair
Et c’est un tremblement qui entiers nous emporte
Des tourbillons de flammes envahissent nos reins
Il y a en toi tant de mystère encore
Que recèle la courbe de ta cuisse
Ce pied qui fait ta démarche de déesse
Le galbe de tes hanches
La colonne blanche de ton cou
Ta nuque ta chevelure luxuriante
Qui masque la hauteur de ton front
Et les frémissements de tes narines
Qui me font penser à une biche
Et ces vallées et oasis souvent voilées
Parfois dévoilées
Comment imaginer de nouvelles caresses
Pour des envies immaculées
Comment par la coulée fraîche de la neige
Et la tortueuse course des torrents
Contraindre les voies chaudes de la félicité
Les enchanter de la mélodie des mésanges
Dans l’enceinte des cils qui boisent ton regard
Je m’ouvre avec tendresse à l’appel du mystère
Je crois y déceler au delà d’un abandon fugace
A l’aveugle plaisir d’un orgasme écarlate
La crainte indicible de la solitude
La vie inassouvie
Sous la cendre refroidie des promesses magiques
Cheval d’orgueil
Alors j’emplis ton lac de mes larmes
Au-delà de la transe de ton corps
A ton âme il faut des caresses nouvelles
Un orgasme sacré pour vaincre la mort !
RB 30 mai 2006