Son beau corps alangui et les sens assouvis,
Au creux de mes reins la belle s’est endormie.
Un sourire sur ses lèvres, la mine réjouie,
Si douce, si tendre, dans les bras de la nuit.
Elle porte des bijoux autour de ses poignets,
Des bracelets d’apparat en métal argenté.
Sorti de ma torpeur, je les entends tinter,
Le bruit de ses parures me tient éveillé.
Dans mon demi-sommeil, j’ose l’imaginer
En belle amante captive, esclave enchaînée,
Supportant ses anneaux en si lourdes chaînes,
Qu’à jamais leur poids à mes flancs la retienne.
Mais si mon désir l’espère à mes folies soumise,
C’est ni docile, ni résignée, simplement conquise,
Que je la veux, amoureuse au creux de mes bras,
Car des chaînes aux bijoux, il y a plus qu’un pas.