A l’écume du soir la vague se dénoue,
Nos ombres allongées, on n’en voit plus la tête,
Les bateaux embrumés de la poupe à la proue,
Et le seul cri certain est celui des mouettes.
Qu’il est bon de rêver !
A l’incertain des mots répondent les corps chauds,
Par de larges élans, comme des océans
Qui menacent le ciel de songes abyssaux
Et partent à l’assaut en éternels amants.
Qu’il est beau le couchant !
Au reflet qui surgit de la Lune à tes yeux,
J’appose le miroir sans tain de mon regard ;
A tes lèvres se pose un cri silencieux,
Nos mains font un anneau scellé dans le hasard.
Qu’il est doux de t’aimer !
2 - 4 juin 2007