A l’heure où le soleil ne brûle pas les yeux
Où la ville s’éveille et cherche son repère
J’égrène le silence au rythme langoureux
D’un chant soupir d’amour qui s’élève en prière.
J’entends ton souffle court dans la voix de l’autan
Un sanglot oublié sur le drap de ta couche
Vide et froid de l’écho amoureux de ma bouche
Et je pense aux instants de l’aurore d’antan.
Ma rêverie s’achève absorbée par le bruit
Des pas pressés vivants et des voix sans sourire
Mais je sais que demain, à l’heure où cœur chavire
J’entendrai ton appel et ton pleur de la nuit.
Je ferme l’éventail du temps passant jaloux
Voleur de la mémoire en satin et dentelle
Petits bonheurs conquis au fond de ta prunelle
Dont je garde émouvant le souvenir si doux.