Ta bouche sur ma peau tremblante de désir,
Un regard enfiévré où règne la passion,
Tes mains nouées aux miennes à l’instant du plaisir
Et nos corps enivrés jusqu’à la soumission…
Des mots rauques jetés pour attiser les flammes,
Ces caresses sans fin dessinant l’impossible,
La découverte folle de ce qui me fit femme
Avec force un amour qui veut l’imprévisible…
Tes cheveux noir corbeau mêlés de fils d’argent,
Retombant sur un front où les rides s’impriment
Et tes yeux où la guerre se lit en cet instant
Quand sur moi tu te cloues en un élan sublime…
L’union de ces deux vies en ces heures torrides
Mêlées à la douceur de tous ces matins fous,
Avec la certitude que plus rien ne nous bride
Vouloir tout se donner pour arriver à nous…
Combien de jours encore à refaire, insatiables
Ces gestes d’un bonheur qui nous laisse étourdis ?
Les vagues en nos ventres comme l’eau sur le sable
Reviennent apporter la soif sur ces non-dits…
Et tous ces lendemains qui nous verront ensemble
Heureux, épanouis, emplis de volupté
Vont faire que le ciel qui parfois désassemble
Nous offre sans compter d’autres nuits enchantées…
Extrait de "Fugitivement" publié aux éditions Edilivre.