Le premier était un sauvage,
Il portait pour tout habillage,
Une ceinture de feuillage.
Le second, un civilisé,
Bottes et uniforme bronzés,
Se coiffait d’un casque évasé.
Le premier était un sauvage,
En sa chevelure frisée,
Une fleur rouge était posée.
Un masque cachait le visage,
Du second, le civilisé,
Pour l’empêcher d’être gazé.
Perché sur un doigt du sauvage,
Un oiseau bleu, apprivoisé,
Chantait et lustrait son plumage,
Dans les mains du civilisé,
Une arme, très modernisée,
Etait prête à tous les carnages.
Le premier était un sauvage.
Le second était civilisé.