Envahissante envie
de palper le pouls de la nuit
entre des draps inconnus
tissés de vertiges
lancinante envie
de m’étendre sur un regard
au détour d’une odeur
sur l’instant d’une peau anonyme
le temps d’un battement de rêve
l’espace d’un battement de cils
tellement envie de lui
que je ne connais pas encore
envie d’habiter son corps
m’abreuver aux fontaines
du désir
emprisonné dans la
nuit glauque
et refaire l’âme du vivre
dans la douceur
d’un silence qui git
aux pieds du lit.