Ah que l’été fut bref, votre main pour la mienne,
Un oiseau éclairant l’horizon de nos yeux
Et le tocsin des cœurs qui portait jusqu’aux cieux
Le tremblement des corps, le goût de nos haleines.
Oh que l’été fut beau de frissons souverains
Votre entièrement je renaissais de vous,
De vos rires complices et de vos mots doux,
Du désir immortel dont je creusais vos reins.
Oui cet été bruissait de nos sentiments ivres
Et Verlaine disait : c’était lui, c’était elle
Qui sortaient du tombeau pour essayer de vivre.
Dans cet été le cygne a joliment chanté,
Avant que de cacher sa peine sous son aile
Et que l’eau de nos ris ne se fasse glacier.
Août 2006