Ton cœur a pris la rue qui ouvre mon automne,
D’une ville où personne ne prononce mon nom ;
Où t’emporte le glas de ce pas qui résonne ?
Peu m’importe : un visage ; amour est son prénom.
Tu t’enfuis au soleil de ta vie éclatée ;
Sur le chemin de ronde, qui garde la cité
Par mon cœur dessinée, tu es la convoitise
Des archers inconnus, que ton silence attise.
La flèche d’un regard bien sûr se plantera
En l’eau noire des yeux ; nous ne serons plus deux.
Nous serons l’un sans l’autre, plus un qui t’aimera.
Ton cœur a pris la rue qui ouvre mon automne,
D’une ville où personne ne prononce mon nom ;
Que m’importe le glas de ton pas qui résonne ?
Toi, l’amour sans visage, un amour sans raison.
2003- 2005