Aimer à en mourir sans regrets ni tristesse
Offrir avec ferveur ce que l’on tait parfois
Aimer et sublimer les monceaux de tendresse
De ceux qui ont marqué un instant nos émois…
Repenser à ce temps où il faisait bon vivre
Quand le soleil brillait et que le vert des champs
Noyait notre horizon nous laissant un peu ivres
Saoulés de tant de bleu pour un jour de printemps…
Se dire que l’argent n’est pas le roi du monde
Et savoir qu’être deux vaut bien tous les trésors,
Ne pas fermer les yeux quand le tonnerre gronde
Quand la pluie vient laver notre précieux décor…
Puis renaître et oser se dire que la chance
C’est de tenir ta main au creux de mes tourments
T’entraîner follement en inventant la danse
Où nos corps libérés redeviennent amants…
Que ta bouche et tes yeux me caressent invisibles
Pour m’amener à toi sans le vouloir vraiment
Et puis choisir l’endroit mystérieux et paisible
Qui cueillera nos âmes en un enchantement…
Tous ces petits détails infimes qui se tissent
Et forment un tapis moelleux sous nos pieds
C’est notre devenir qui peu à peu se glisse
Se posant en secret au creux du verbe aimer…