Toutes, je vous voudrais toutes
Ma soif est inassouvie
Femmes qui croisez ma route
De vous toutes j’ai envie
Comme un naufragé ballotté par des passions
Déchaînées il me faut votre bras pour esquif
Votre sein généreux pour nourrir mes pulsions
Votre lagon de corail sera mon récif.
Mais moi qu’ai-je à vous offrir
Mes promesses dérisoires
Attendez-vous à souffrir
Mon cœur est une passoire
Vahiné vanillée votre île sous le vent
Pour un jour m’offrira délicieuse escale
Votre bassin saisi de houle dérivant
Avant d’affaler son paréo de percale
Toutes, je vous voudrais toutes
Ma soif est inassouvie
Femmes qui croisez ma route
De vous toutes j’ai envie
Comme un paysan aveyronnais je vous veux
Vous, solidement plantée dans votre ossature
Pour ce simple foulard enserrant vos cheveux
Votre éclatante beauté de femme mature.
Mais moi qu’ai-je à vous offrir
Mes promesses dérisoires
Attendez-vous à souffrir
Mon cœur est une passoire
Je vous renverserai dans la meule de paille
Et vous ferez voler vos jupons de lin blanc
M’offrant en viatique avant que je m’en aille
Le sel de votre peau léché à votre flanc.
Toutes, je vous voudrais toutes
Ma soif est inassouvie
Femmes qui croisez ma route
De vous toutes j’ai envie
Comme le peintre me rend fou l’inexprimable
Nuance dans le bleuté de votre regard
La palette de vos couleurs insaisissables
Et vos mille saveurs comme autant de nectars
Mais moi qu’ai-je à vous offrir
Mes promesses dérisoires
Attendez-vous à souffrir
Mon cœur est une passoire
Docilement vous gardez la pose, lascive
Encourageant mes doigts, en délicats pinceaux
A retarder mon prochain départ que, passive
Vous sentez déjà palpiter dans mes vaisseaux
Toutes, je vous voudrais toutes
Ma soif est inassouvie
Femmes qui croisez ma route
De vous toutes j’ai envie