J’ai dévoré la vie à en avoir mal au cœur
Je me suis étourdie de succins bonheurs
Dans quelques jours tu franchiras ma porte
Je saisirai le message que le vent m’apporte
J’effacerai enfin de ma mémoire toutes les fissures
Dans les étoiles de tes yeux pour qu’elles me rassurent
A tes mains de feu j’appellerai mon sang froid à la rescousse
En tentant de fuir sans persuasion, l’amour aux trousses
Dans quelques jours tu traverseras mon horizon
Je saisirai le message d’une éventuelle guérison
A l’automne de ma vie, il n’est que bien temps
De tourner le dos à ces inutiles acharnements
Et si c’était mon dernier printemps ? La vie s’évapore…
J’aurai connu ça, avant que les saisons ne se décolorent
Et si dans ma bouche ne reste que cette saveur quassine
J’aurais été encore une fois, de ma vie, l’héroïne assassine.