Quand le jour s’endort et que la nuit promet la lune,
Sous une caresse de brume s’éveille une vie nocturne
Comme les Mirabilis Jalapa les corps apaisés s’ouvrent
S’offrent et se découvrent à la naissance du crépuscule
En lumineuses arabesques, ils se retrouvent et se caressent
Ombres chinoises gigantesques dansant sous la voûte céleste
Un grand duc veille, à ce que rien ne dérange cette cérémonie
Cette communion des corps intemporelle, que l’amour atteste
Au souffle du vent se mêlent chuchotements, frémissements d’eaux
Symphonie cristalline, murmures, serments d’une nuit, ils sont beaux
Là-haut des larmes de joie perlent aux cils des étoiles sentinelles
Les feux de l’enfer et le chœur des anges sont enfin réunis pour eux.
Cassandre