A sécher les larmes des lunes nostalgiques
A guérir les peaux blessées de poésie
A cultiver les chemins pour des jours de fleurs
A offrir mes bras aux arbres morts d’hiver
A tituber de l’alcool bleu de tes yeux
A conjuguer nous aimer dans notre temps.
Tu es la femme clé
de mes portes closes.
Tu es la femme magie
de mes univers.
A crier au vent de te voler pour moi
A comprendre l’impossible théorème
A faire sourire l’aveugle de nos images
A donner au ciel la couleur de nos cœurs
A tromper l’absence dans le présent de nos mains
A serrer les draps si fort pour leur donner ton corps.
Je suis le pasteur de ta bouche
mon temple et ma seule religion
de nos langues à genoux
s’élève la prière d’être ensemble.
A courir pour accrocher ton souffle à mon cou
A n’être seul que pour mieux te retrouver
A dévorer le temps qui nous sépare encore
A angoisser les lettres de gris sans toi
A rencontrer la mort pour lui parler de nous
A devenir un autre et te séduire à nouveau.
Nous sommes l’infini réaliste
les seules valeurs des équations absolues.
Chaque aurore, les oiseaux les plus amoureux
siffleront au soleil, nos deux noms.