Je me souviens,
tu te redresses
le mouvement de ton corps devient l’éternel
tu donnes tes courbes à mes frissons
ma vie ne vit que dans tes bras
et la danse a la beauté
d’une fleur, dernier pétale à aimer,
la raison de vivre de nos mains unies,
de ton sourire, un soleil qui se révèle,
tes pas sur mon chemin
et les pierres qui repoussent
dans l’ombre bleue de notre regard.
Et là, autour de moi,
le vide de toi ne se comble pas du même sourire
mais de secondes qui s’étranglent
de l’attente d’un prochain soupir.
A mon oreille
percée de tes lèvres
je ne veux plus les entendre,
qu’ils restent en dehors
et se retrouvent ailleurs
sous des formes différentes
parfois vénéneuses et acides.
L’ensemble doit rester pur,
l’extérieur n’est que poussière grise
soufflée par le vent de nos poitrines nues.
Écoute,
tu es la muse que j’ai toujours cherché,
toujours appelé
pour que tu me mordes au cœur.
L’amour est l’irraisonnable...
Et mes doigts comme fous
ne cherchent que les lettres de ton verbe.
Il n’y a que cet état
qui me rapproche de ce nous, sublime,
tenter de fuir est cruel.
Car je ne vis plus
dans les bribes de ta voix,
et de nos images
les visages s’effacent.
Dans cette impasse
nous y étions chez nous
je sais que tu te souviens.