Aucun sourire ne saurait apaiser sa tristesse
Aucune complainte ne pourrait tempérer son bonheur
Elle pleurerait toutes les larmes de la terre
Elle inonderait l’humanité de sa joie
Elle n’est qu’une caresse, une naïve émotion
Une planète qui tourne sur elle-même guidée par la passion
Elle aime ceux qui l’aiment, mais fuit ceux qui l’adorent
Elle parle comme elle vit
Le trouble dans ses yeux d’argile consumés par une candide maladresse
Son expression est pure, décousue comme un haillon
Les mots n’ont aucune importance,
Seule l’obscure vision compte
Tout est si fragile dans son monde de papier
Pourtant ses ailes sont larges et le monde est vaste
Elle sait qu’elle mérite tant alors qu’elle a si peu
Elle souffre ce qu’elle est
Murmure qu’elle est perdue
Qu’elle n’ose plus rêver de peur de briser ceux qui l’entourent
Ses yeux sont ici, mais son regard est ailleurs
Alors la vie est simple comme un sourire forcé.
Le cliquetis du vent lui rendra au centuple.