Il y des gens qui portent le sourire sur leurs visage long temps après avoir dit quelque chose de gentil ou après avoir pensé à quelques chose d’agréable. Ils le promènent sur leurs visages, tout en négociant des prix sur un marché, ou bien en s’arrêtant au feu rouge derrière les volants ou bien....
Certains l’éteignent rapidement, avant même de lui donner sa forme définitive. Il m’arrive de garder le sourire sans le savoir, oubliant même qu’est qui a pu le poser sous ma moustache.
Monsieur, vous rigolez. Anne, regarde !
Un garçon se mit devant moi, sur la petite allée dans le parc « A la pointe ». Anne, près du toboggan à une quinzaine de mètres de nous. Le garçon vers neuf ans, la fille deux ou trois ans de moins, je crois.
Ben, je ....
Sans attendre mes explications le garçon se retourna et se mit à courir vers la fille. Elle tapa le sol avec son pied.
Tu n’as pas dit : merci ! Il faut dire : merci, Thomas ! Au Monsieur.
Thomas s’arrêta, trébucha un peu, éclata de rire à cause de sa maladresse. Je riais aussi. Il leva sa main, y posa un baiser, sa bouche en rond il souffla vers moi. Ses bras accompagnèrent le bisou : vole, vole !
Je me plia, posa rapidement mon bloc par terre. Redressé j’observais attentivement le vole. Anne et Thomas, les yeux grands ouverts suivaient mes gestes. Je fis un saut en haut, mon bras droi tendu. Ma main ouverte se referma. Je l’avais. Doucement je posa ma main contre mon visage. Immobiles ils me regardaient : et maintenant ? Je mis un baiser sur ma main et fis le geste de le lancer vers le garçon. Je le vis plier ses genoux presque juste qu’à la terre. Il sauta, son bras en l’air. Un cris de joie. Il se donna une gifle, se précipitant de placer le bisou sur sa joue. A moi, maintenant, mon tour de prendre en vol son envoie. Je couru à gauche et avec les bout de mes doigts je le toucha, il rebondi, avec l’autre main, encore une fois , attention, un pas à droite et ouf, je le tenais. Essoufflé, de nouveau à ma place je le mis sur mon nez. Thomas fit la même chose et son nez resta entier. A chaque fois je changeais . Un lancement tel un jouer de football, depuis la touche. Le basketteur en demi-saut. Je rattrapais ses envois sur un cheval, au galop, en nageant, sur une planche à voile. Anne nous encourageait.
Bien jouer Thomas, bravo Monsieur !
Le garçon faisait les même figures que moi sauf...
C’était à moi d’envoyer le baiser. Il le suivait de son regard. A la place de le chercher il s’écarta d’un pas et le laissa continuer son vole vers Anne. Elle l’attendait et ne le pris pas dans sa main. Elle tourna sa tête légèrement et le laissa se poser tout seul sur sa joue. Elle mit le sien sur sa main. Il partit. Thomas s’écarta et l’accompagna d’un souffle. Je fis quelques pas en avant. Mes mains ouvertes, l’une à côté de l’autre je le pris et le renferma avec douceur. Comme un oiseau.
Nous étions tous les trois ensemble autour de l’oiseau dans mes main. Nos genoux pliés. Mes mains touchaient la terre. Lentement j’ouvre mes mains. Un papillon jaune s’envola. Trois ou quatre le suivirent. Dis, trente , centaines. Les battements de leurs ailes bougeait les cheveux d’Anne et de Thomas. A travers des milliers de papillons jaunes je vis les yeux des enfants : comment vous faites, Monsieur ?
Je ne sais pas.