Il pleuvra …
La Terre s’engloutira ;
La mer creusera sous les ports s’effondrant ;
Les bacchantes du temps s’étireront sans fin …
J’aurai faim.
La mer creusera sous les ports s’effondrant ;
Les bacchantes du temps s’étireront sans fin …
J’aurai faim.
Des gouttes d’étoiles tomberont,
Avant-garde d’un ciel qui s’éteint.
Le jour s’écrasera dans sa plainte vermeille ;
Ce sera le couchant amarante d’un matin de soleil.
Avant-garde d’un ciel qui s’éteint.
Le jour s’écrasera dans sa plainte vermeille ;
Ce sera le couchant amarante d’un matin de soleil.
Le doigt des pyramides se repliera du ciel
Et le désert serrera les poings,
Pour que les pierres ne crient, malgré le gel.
Le fils battra sa mère.
Et le désert serrera les poings,
Pour que les pierres ne crient, malgré le gel.
Le fils battra sa mère.
Le chien mordra son maître ;
Et mon ombre impaire
Mesurera deux kilomètres,
Sur la route nue de l’espoir,
Et mon ombre impaire
Mesurera deux kilomètres,
Sur la route nue de l’espoir,
Dans le crépuscule de l’histoire,
Où la lumière bat en retraite.
Où la lumière bat en retraite.
Il pleuvra.
J’aurai faim de toi.
J’aurai faim de toi.
Notre-Dame s’abattra sur l’Île de la Cité,
Les visages du Monde, frappés de cécité,
Ne seront qu’une ride,
Levés vers un ciel vide.
Les visages du Monde, frappés de cécité,
Ne seront qu’une ride,
Levés vers un ciel vide.
Je n’aurai plus de doigts, car personne à toucher ;
Je n’aurai plus de bouche, sans baisers à donner ;
Je n’aurai plus de cœur, car personne à aimer.
Je n’aurai plus de bouche, sans baisers à donner ;
Je n’aurai plus de cœur, car personne à aimer.
Je n’aurai que mon ombre à jeter sur les murs,
Et le temps à porter,
Qui colle à mes chaussures.
Et le temps à porter,
Qui colle à mes chaussures.
Il pleuvra,
Le jour où tu partiras.
2003
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