Si tu étais l’oiseau aux ailes de légende
Je serais le grand Sud où te porte le vent
Et je caresserais ton corps nu sur la lande
Jusqu’à ce qu’il rende le râle des amants.
Je serais le grand Sud où te porte le vent
Et je caresserais ton corps nu sur la lande
Jusqu’à ce qu’il rende le râle des amants.
Je construirais un nid en plumes de tendresse,
La maison du bonheur nichée au creux des cœurs
Où couleraient des jours sans ombres ni tristesse,
Lumineux par l’amour et oublieux des pleurs.
Quand l’hiver neigerait ses flocons en étoiles,
Tu brûlerais ta joue à l’âtre de mon sein
Et tu saurais le feu qui couve dans mes reins,
Qui changerait l’hiver en un été sans voile.
*
Sur le satin du nid nos corps chauds en délire
Sont touches de couleur au pinceau de la nuit
Des éclats de soleil pour effacer la suie,
Symphonie de nos peaux qui parlent sans mot dire.
C’est au printemps venu, sous la verte ramure,
Que l’on s’embrassera, dans la rosée des corps,
Abandonnant l’hiver au triste de son sort.
Nous revivrons alors au milieu des murmures.
La douceur du matin, en ors et étincelles,
S’évapore en tissant de doux nuages bleus ;
Les derniers filaments traînent aux balancelles
De l’aube qui miroite aux yeux des amoureux.
S’évapore en tissant de doux nuages bleus ;
Les derniers filaments traînent aux balancelles
De l’aube qui miroite aux yeux des amoureux.
*
Sous la chaleur du ciel, nous déploierions nos ailes
Pour cacher aux curieux l’émotion d’un baiser
Nous nous envolerions vers l’été embrasé,
En un tendre refrain à la note éternelle
Si j’étais un oiseau aux ailes de légende,
Si tu étais le Sud où me porte le vent,
Je fermerais ce livre où le rêve est charmant
Et je te rejoindrais au pays de la lande.
Moun et Jean-Marin
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