Le gel recouvre tout sur les champs alentour.
Sur le silence blanc, le temps est immobile.
Le froid glace mon cou et je me sens fébrile,
Assise sur ce banc, le cœur et les doigts gourds.
En l’absence du vent, l’espace au souffle court
Cristallise à mes joues les perles de mes cils
L’hiver assurément met mon âme en exil.
Au lieu de rendez-vous, je suis seule ce jour.
Défilent à rebours, déjà des souvenirs,
Ces saisons en amour au soleil du désir,
De soirs encaressés, d’aubes aux rires clairs.
Je reprends mon chemin, aux portes de la nuit,
Laissant la place ici pour les amants transis.
Au printemps, paraît il, sont les plus beaux éclairs…
07/01/09