Une musique a mis des larmes au silence,
Plainte calme d’un cri qui se retient.
Je ne sais, tu ne sais, s’il nous pleuvra demain :
Gouvernés par la nuit, des nuages qui dansent.
Les yeux fermés, je crois à la lumière
Je n’ai pas, tu n’as pas, renoncé à ce jour ;
Et comme deux roseaux d’amour,
Nous plierons sans rompre aux vents amers.
Les orages mourront du feu de leurs éclairs,
Le monde passera, et l’été absolu.
Les vagues à l’écart d’une rive perdue
S’habilleront de gris pour entrer dans l’hiver.
Debout sur la Terre, la nuit parle à la nuit,
Triste liberté d’un géant qui s’ennuie.
Je creuse ma mémoire à ton cœur qui s’enfuit,
Pour éclairer de toi notre avenir de suie.
Avril 2007