Les violons d’azur jouent sous l’archet du vent,
Les tambours de l’orage enferment les enfants
A l’abri des volets tirés par les parents ;
Accourent des nuages aux trompes de l’autan.
C’est le moment choisi pour s’aimer en amants,
Tandis qu’il pleut dehors ; c’est un moment en or,
Où la seule chaleur monte du cœur à cœur
Et ton corps est bonheur à la sueur de mon corps.
Goûte l’éternité de l’instant sur la terre ;
Demain sera trop tard, cet été délétère
Passera comme luit dans le ciel cet éclair ;
Alors, viens ; car demain nous serons dans l’hiver.
8 mars 2007