Maillelove c’est moi ! aviez vous entendu
Mes battements de cœur ce soir de morte lune ?
Empli d’un juste émoi, je vous ai attendue
Entre pleurs et rancœur au bord de la lagune.
Voyez mon désarroi, je vous trouve étendue,
Un sourire moqueur cette nuit sur la dune.
Je me sens maladroit sous la voûte tendue
De luisante noirceur lorsque survient la brune.
Vous étiez égarée, allongée dans le sable,
Dessinant de vos pieds des runes inconnues
Qu’effaçait la marée, nettoyeuse inlassable,
Sans cesse recopiés par la brune ingénue.
De vous avoir épié je me sais haïssable,
Sur la plage moirée vous dormiez presque nue.
Pourquoi faut il expier ma belle insaisissable
Mes cris désemparés, mes désirs saugrenus ?
Maillelove ma mie, écoutez ces accords ...
La tendre mélopée du crissement des vagues,
Du sable qui gémit dans un doux corps à corps .
Le rythme syncopé de mon cœur qui divague...
Je voudrais mon amie que vous m’aimiez encore
Qu’ici, sous Cassiopée, sous Orion et sa dague,
Nous soyons endormis, la plage pour décor,
Que naisse une épopée de nos amours vagues.