les yeux de la couleur du guaranà éclaté
l’Europe avait fuit de votre visage
l’indienne ascendance vous rendait sauvage
je buvais vos regards
puisque vous me les offriez
Avidement
sans égard
Seul importait ce que vous me faisiez ressentir
Ô Véra,comme je vous ai mal aimé !
Tous vos gestes exprimaient le sensuel
Je me méprenais sur celà aussi
Croyant y déceler une invitation
Aux ébats amoureux
Voulant croire que vous me désiriez un peu
Ne sachant encore
Que le Brésil porte la sensualité
Et marque chacun de ses enfants de son sceau
Jusque dans la plus humble des favelas
Mais je n’avais pas vu encore Bahia
Pas écouté les notes douces et sucrées
De la bossa nova
Je ne savais rien
Ne voyait rien
Juvénil égocentrisme
Le monde tournait autour de mes ressentis
Les autres n’étaient que des prétextes
Pour les alimenter.
Ô Véra, comme je vous ai mal-aimé.
Je vous étouffais de ma passion
Et lasse,vous avez repris votre route
C’est dans la jungle londonienne
Votre Leïca en bandoulière
que je perdais trace de vous.
Que de kilomètres parcourus
Du Mato Grosso à Londres
En votre compagnie
Je rentrais seule à Paris
Où de vous, je me désintoxiquais.
Et peu à peu je compris
Que vous n’étiez pas toxique
Que m’étant seule empoisonnée
Je vous avais cotoyé sans vous voir
Ô Véra,comme je vous ai mal aimé !