Un vent, une brise salée,
Comme un avant goût du ciel,
Qui se noit aux flots originels,
Te souviens-tu, cette frêle avancée ?
Un phare au bout de la jetée,
Comme le rêve de Babel,
Nous pouvions toucher l’irrationnel,
Te souviens-tu, cette douce envolée ?
Aux mystères vivants sous les ondes,
Sous les huiles ou les furies,
J’ai donné un peu d’encre,
Un peu de ma raison,
Et rivières de passions...
A l’infini bleu d’Océan,
Entre Marine, Outremer et Prusse,
J’ai bien failli me noyer,
Hypnotiser que j’étais,
Par les calmes océans de tes yeux,
Les vagues de folies de nos cieux...
Un vent, venu des plaines agitées,
D’un inconnu lointain et indompté,
A berçé nos âmes à la douceur d’Eau,
Noyé nos cœurs au rythme des flots.
Un phare, notre guide pour le temps,
D’un baiser, caresses aux embruns,
Ou pour le reste de nos vies,
Comme l’éternel parfum,
Posé sur nos peaux, à l’image du vent.
Rives sablées ou de galets,
Telles les orées de verts teintées,
Une marche au bord de Toi,
M’emmènes toujours si fort,
Loin d’ici bas.