Pourquoi ces vers ce soir ? Peut-être le cafard,
Mais après tout ce temps n’est-ce pas un peu tard ?
Il y a si longtemps que je voulais t’écrire
Ce que de ton vivant je n’ai pas su te dire !
Te dire simplement, comme un fils à son père,
Ne change rien Papa, saches que je suis fier
D’avoir été l’enfant d’un homme courageux
Qui avec ses moyens a toujours fait au mieux !
Tu n’étais pas causant, avare de confidences,
Evasif et discret concernant ton enfance
Passée sur les trottoirs de la rue Robespierre,
Gavroche de misère avec tes sœurs et frères !
Pas très loquace non plus du côté militaire,
Médailles et évasion tu ne m’en parlais guère,
T’avais rien d’un héros, t’avais fait ton boulot
Et le Front Populaire était ton seul Credo !
La vie t’avait marqué, la mort t’a emporté
Un matin de Septembre alors que je venais
Pour la dernière fois, je ne le savais pas,
De murmurer tout bas « Repose toi Papa ! ».
Octobre 2007