Qu’il est doux le premier instant de la rencontre
Du jour qui s’illumine en un simple regard,
Du merveilleux émoi qui s’empare de l’être
Et vous laisse rêveur, perdu, un peu hagard.
Qu’il est doux le premier mot soufflé à l’oreille
Timide et maladroit, porteur de tant d’espoir,
Qui stimule les sens jusque là, en sommeil
Et distille en l’échine un bien curieux pouvoir.
Qu’il est doux ce baiser déposé sur les lèvres
Comme un précieux cadeau, fragile et prometteur
Et qui vous communique cette étrange fièvre
Vous laissant pantelant et en apesanteur.
Qu’elle est douce la main qui tremble sur la joue,
Hésite et ose enfin se glisser sur la peau
De ce corps qui réclame à ployer sous son joug
Et qui, sans sa caresse, n’a plus de repos.
Qu’il est doux ce plaisir qu’offre la découverte
Au tout premier contact des deux chairs en demande
A l’heure où cette Amour est encore inexperte
Et sacrifie l’hymen pour la plus belle offrande.
Claudie Becques (01/12/09)