Si belle, si fraiche, si pâle, comme un matin de printemps qui frissonne encore d’un hiver tenace.
Je vous aime et ne le savez pas, perdue dans vos pensées si lointaines, si sauvages, si troublées, telle une île balayée par des vents.
Si belle, si seule, si cristalline, comme un lac endormi qui frissonne encore d’une aube hésitante.
Je vous aime et ne le voyez pas, le regard éloigné dans votre monde si fantasque, si lumineux, si émouvant, tel un jardin enchanté.
Si belle, si lisse, si secrète, comme une rivière qui frissonne encore du mystère de sa source.
Je vous aime et ne le ressentez pas, enveloppée dans vos émotions si intenses, si pudiques, si douces, telle une orchidée aux pétales fermés.
Si belle, si diaphane, si fragile, comme un papillon qui frissonne encore d’un parfum envoûté.
Je vous aime et jamais ne me le rendrez, dans votre voyage si impalpable, si évanescent, si irréel, tel mon rêve qui ne vous a, peut-être, qu’imaginée.