Juste une tentative : rassembler/mélanger des bouts de phrases de différents textes et espérer de nouvelles ‘couleurs’ ou ‘ambiances’..
Une fin de nuit,
noire comme ma vie,
cette obsession récurrente,
ta silhouette blanche,
tranchant mes songes épais,
ton ventre où je me love,
et m’endors enfin, rêvant,
de deux cœurs qui frissonnent,
de ton corps qui tangue,
et m’offre ses fruits..
Mes nuits, depuis,
ont cette blessure ouverte,
un regret,
saignant de trop longs cris.
Noyé dans la tendresse,
noyé dans le silence,
noyé dans ton regard,
toute l’eau des yeux,
toute l’eau des cieux,
cette eau qui rit ou qui gémit,
toute cette eau qui coule,
ne parvient pas à effacer,
le reflet de ton visage,
et l’écho de nos voix..
Comme tout ceci est étrange,
mon ange,
l’absence,
le silence,
mémoire du signe et du geste.
J’ai perdu le sens de ce jeu,
je ne sais plus nager,
dans le silence grisant du ventre des filles.
Dites-moi, quelle espèce de sirène a soufflé cette grosse bulle qui m’isole ?
Quelle aube, superflue, murmure cette ombre sur les marches,
et laisse émerger ces fruits bientôt trop mûrs à cueillir ?
L’attente en mes genoux,
palpable d’impatience,
le dédain des mots,
la voix du non-dit,
lentement émergée des ruines de ton discours,
où tu m’a laissé enthousiaste, muet, haleine perdue.
La pudeur de ton langage,
porteuse mieux que lui de ton message codé,
qui sait si bien faire mentir mon quotidien.
Que reste-t-il de cet appel fugace,
audible uniquement par osmose ?
Que reste-t-il si ce n’est ce cillement d’espace ?
Au gué de mes rêveries,
pans de souvenirs en dérive,
seules traces de ce que fût ta présence,
des mots à jamais échangés,
des mots insensés,
palpitant de larges ondes,
qui me ramènent à toi,
rêvant que tu me tends les doigts,
tièdes encor de nos élans d’hier.
M’amie, mes épaules sont veuves,
les serments sont morts,
et l’ennui emporte mes lèvres.
M’amie, moi je l’entendais cet enfant prémédité,
dans ce jardin de paradoxes,
peu exposé aux rêves,
loin de toute connivence...
Demain..
Demain,
Oui, c’est ça !
Demain j’essayerai de penser un peu moins à ma douce fiancée,
disparue depuis hier,
après un sourire bien à elle,
baissant de trop vrais yeux,
peureuse d’égarer ses émois,
peureuse de nos anciennes voix.
Quand le verbe n’exprime plus l’action,
quand il n’est que paravent,
faut-il soustraire à la vie,
n’être plus qu’un ange de pierre aux ailes gelés,
une bulle de terre de Toscane,
ou un vieux rêve en bonnet d’âne..?
M’amie, pardonnes l’ironie, en ces moments si graves,
mais c’est trop d’évoquer ces messages égarés,
ces mots jamais dit et à jamais perdus.
A jamais perçus au cœur du souvenir
où mes démarches vaines
effleurent à nouveau ton corps.
Echo tout écorché,
mêlant ta chaire vive,
au ton de mes futilités.
Le jour se lève,
à l’ombre des choses,
calme,
ma mémoire est mage
et dans l’épaisse moissons des rêves hibernés,
recomptant mes désirs nés de ton visage,
mes pensées ont formes vagues...
En cette fin de nuit aux teintes pervenches,
qui font croire aux regards qu’on ne connaît plus,
je cherche à démasquer la beauté à venir,
et ne vois que ton image...
dans mon cœur à jamais aveuglé...