Sur les chemins des retours solitaires,
les oiseaux sont toujours noirs.
Se nourrissant de terres mortes,
infestées par les vers de l’absence.
Leurs plumes se muent en soupirs
face aux distances impossibles.
Nos regards mécaniques rouillent de souvenirs humides et leur envol n’en est que plus terne.
Ils planent ensuite sur les mosaïques risibles qui s’ébrèchent de nos visages.
Pour mes yeux devenus sombres de manque,
la lune espionne de ma solitude,
a extrait tes lèvres rouges de son cœur fragile.
Les flaques grises réfléchissent le moment.
Alors du passage à guets sur les branches décharnées de mes frères,
mes mains souillées se guériront par la soie de ton dernier sourire.