Deux vieux adolescents en Venise gondolent
Au sillon de lagune, là où danse la lune.
Il se penche sur elle et lui dit « mon amour ».
Ils se sont rencontrés sans jamais se toucher
A la Seine tranquille, sur les quais de la ville.
Elle accepta sa main et lui dit « pour toujours ».
La haine et la morale ont dressé leurs murailles
Entre ces amoureux ; pourtant, vaille que vaille,
La nuit les réunit et le temps les bénit.
Deux vieux adolescents, dans Venise alanguie
Ont triomphé du temps, la Lune leur sourit.
Toi et moi, enfin nous, nous serons ces deux fous.
JM
1er mars 2007