Toi mon Âme
Sais-tu
Les coquillages creux et les échos brûlés
Sur des plages dissoutes
Exaspérées de mer et de sel et de feu ?
Sais-tu le lancinant du sac et du ressac
Et le triste de l’eau
Mourant en chaque goutte
Trapéziste sans filet
Qui ne connaîtra plus la vague cavaleuse ?
Toi mon âme
Sais-tu
Les rires Primitifs
Enfouis dessous les masques
Les jouissances coulées dans le passé de bronze
La cadence des corps, la rosée du désir
Rejoignant en ruisseaux
Des lacs sans avenir,
La saveur de l’urgence ?
Toi mon Âme
Tu sais.
Une épaule
Une colline aux ombres douces
D’ambre nacrée
Où je devine le berceau
Blotti au chaud qui prend ma bouche
Fermer les yeux, fermer les yeux...