Je t’aime tant, c’est évident,
pour toi je suis devenu poète
heu, enfin si l’on veut
mais tu sais, toi, ce que je veux dire..
Tu étais un rêve intouchable, intemporel
Mais te rêver ne me suffisait plus
je voulais te vivre,
et tu t’es laissée apprivoiser,
toi dont les yeux étincellent
d’une ‘explosivité’ à couper le souffle
qui me laisse toujours là,
haleine perdue, pantois..
Toi dont le sourire mange le visage,
j’aime ta peau sucrée,
je t’aime toi que je regarde dormir,
cherchant à décoder la fin de tes rêves,
en les suivant dans les mimiques
de ton visage endormi.
Je voulais les partager...
les partager alors que je te les volais peut-être...
J’aime quand nos épidermes se "hérissonnent" encore,
j’aime ces croisières voguées à deux
pour sécher certaines larmes de fond
j’aime le souffle qui nous rapproche
et nous pousse à vivre
Je t’avais dit
on va à s’amuser...
l’amour ça ne meurt que d’ennui !
Mon doux amour, nous pensions aux même choses
viens,
viens on va revoir la mer,
cette mer qui nous fait toujours tant rêver
cette mer, qui ce soir te ressemble étrangement...
Trop ébloui peut-être ?
je ne cherche aucune excuse,
je pensais partager,
je vivais à tes côtés...
courant ma vie toujours plus vite,
toujours plus loin,
croyant qu’apporter le confort suffirait au tien...
Tu me regardes étonnée,
tu ne comprends plus les données
Souvent, rentrant tard le soir,
je n’osais te réveiller,
me contentant de veiller sur ton sommeil.
J’ai toujours les mêmes envies
nous avons les enfants et la maison
nous avons "une belle vie »
c’est du moins ce que disent nos amis...
Je ne sais ni où, ni quand,
j’ai perdu de vue l’éclat de tes yeux
Curieux tour du destin ?
Même pas et j’assume mon aveuglément,
j’étais ailleurs, j’étais trop loin.
J’étais spectateur de tes rêves
rentrant trop tard pour les partager
Quel est cet orgueil qui m’a fait croire
que rien jamais ne pourrait changer..?
Pourtant, je t’assure, j’ai toujours le feu sacré,
pas suffisant sans doute pour te réchauffer
l’orgueil est assassin
et moi sans doute trop con,
poursuivant des chimères,
j’ai pas vu les fissures
et je perds aujourd’hui
la seule chose qui ait jamais compté...
Alors, bien entendu,
si c’est ce que tu choisis,
et puisque je t’aime tant,
si la solution est là...
alors, oui, va-t-en !
Va-t-en vite !
Va-t-en loin !
Je ne t’en voudrai pas
comment en vouloir à quelqu’un qui a raison ?
Et, aussi difficile que ce soit,
je le reconnais,
tu mérites bien mieux que moi... !
Fondu au noir sur une fin de journée maussade...
La pluie pèse aussi sur les arbres et leur donne un air si triste...
Je ne sais plus qui je suis,
Où je vais
J’aurais tellement voulu donner suite à nos idées...