Un double fond de tiroir
quelques petits cailloux étonnés
peints pendants les saisons fleuries
des souvenirs
en sourires
doux instants à
ma mémoire conquise
ces petits cailloux trois fois rien
glissent sous mes doigts
en bribes d’enfance joyeuse
et murmurent
des mots d’été
fragiles
au creux de mes mains
se répandent en souffle
de rare tendresse
à cœur et à corps perdu m’emmènent
aux hasards des brumes
m’asseoir sur une branche
sous l’aile du ciel
dans l’embrassement d’un lendemain
aux pensées insouciantes