Naturelle, sensuelle, joyeuse et chaleureuse, elle joue de tout.
Elle joue contre joue et moi çà me rend fou tant son parfum est doux.
Elle joue de la prunelle et aussi du violoncelle sur les cordes de mes émotions. Elle en joue, c’est fou et moi je m’oublie et ne suis plus ici.
Elle fait chanter son sourire comme une mandoline. Et moi je m’abîme dans ses lèvres mandarines. Elle en joue, c’est fou, et même pire, de son sourire. Et je chavire.
Lorsque ses mains effleurent le clavier de mes jours, elle vole les notes de mon amour. Et moi je m’envole dans la barcarolle de ses mélodies. Moi je vous le dis, elle en joue, c’est fou, de ma vie.
Quand le soleil dort, elle joue du cor. Et moi je sors de la forêt pour boire ses accords. Si forts, si doux. Elle en joue, elle en joue et c’est ma petite mort qui ruisselle de son corps.
Alors elle danse avec moi, perdu d’émoi dans ses divines harmonies.
Puis elle se fait loup, c’est fou. Et moi et moi je suis si bien d’être le jouet qu’elle retient dans la cadence de ses reins. Elle en joue, c’est fou, de ma décadence, lorsqu’elle danse.
Non ! Pas maintenant ! Encore un peu de temps !
Et pourtant si, tout est fini, c’est fou.
Le soleil du matin est là, doré, sur le sol de ma chambre, et la musique du réveil se joue de moi, mi-éveillé.
Il en joue, c’est fou, de ma solitude, sur son tintement fatal qui me vole mon rêve de musicienne.