La maison qui me vit naître en ce jour lointain
M’a accueilli vieillard après bien des voyages
Après avoir subi maints autres paysages
Me voici de retour en mon nid enfantin.
Je vis sous ce vieux toit où j’ai eu des matins
Pleins de rires, de chants et de gais babillages,
Des soirs délicieux, des veillées de Roi mage
Et des jours si soyeux qu’on eut dit du satin...
Le moindre petit trou de mur m’est souvenance
Le plus petit caillou m’est une remembrance
Et l’air que je respire est chargé du vieux temps.
Je m’en suis retourné dormir dans la chambrette
Où je naquis un jour, il y a bien longtemps,
Et j’y entends toujours chanter une alouette...