« Toujours », demandais-tu, « jamais », répondiez-vous
Ainsi volent les cendres et vivent les hommes
Heureux d’un seul baiser, mais malheureux comme
Pierres sur un chemin qui va on ne sait où.
« Encore » exigeais-tu, « assez », me disiez-vous,
Quand vous redeveniez l’épouse de toujours,
Quittant le doux habit que je faisais pour vous
De ma peau sur ta peau qui inventait l’amour.
« Je t’aime » criais-tu, « je te hais » crachiez-vous
En rejetant au loin le paradis perdu,
Et Cerbère accourait des portes de son trou
Pour te reprendre à moi de ses pattes griffues.
« Je te veux » m’as-tu dit, « mes cheveux sur tes reins »,
Mais le temps a passé et vous ne voulez plus,
Vos cheveux ont blanchi, et blanchissent les miens ...
... Un parfum d’infini qui ne me quitte plus,
Ce qui reste de toi, ce qui reste de vous.
29 janvier 2007