Les gratte-ciel dorment
sombres les ombres d’hier
sommeillent dans leur tanière
les courants d’air couronnés
d’illusions flottent sur la ville entassée
happent ici et là des
morceaux de quiétude
sur nos fronts baignés de
gouttes de nuit
les étoiles débarquent
une à une
à la lueur de la lune réverbère
notre chambre distille un parfum de vanille
sur le fil ténu de l’espace temps
un court bonheur à l’âme
les yeux clos
pour mieux se voir
nos mains se confondent
se répondent
le pourpre de nos veines écument
de nos sens eau-de-vie
le miracle
de nos peaux réunies
dans
une insomnie
du désir.