J’ai couru ses déserts, maudit la solitude,
De la malaria connu les nuits d’enfer,
Joué parfois ma peau dans un oiseau de fer
Mais de ces aléas j’avais pris l’habitude.
J’ai retrouvé Paris, froideur et multitude,
Les grèves, les métros, et puis un jour, amer,
J’ai cherché mon salut en roulant vers la mer
Sans jamais le trouver, déboires, lassitude.
Quand j’ai compris enfin que gîtes et couverts
Ne font pas une vie, après bien des revers
J’ai laissé libre alors mon âme vagabonde.
Je n’avais plus vingt ans, mais comme un vieux lion,
Qu’on prive de savane, entre en rébellion,
J’ai repris le chemin de l’Afrique profonde…
Juillet 2011