Amour perdu
Ce soir dans ma maisonnée, il est tard, il fait si noir
Pourtant tendrement j’ai éclairé soyeux ma couche
Pour la rendre amante tendresse comme un lissoir
Mais voilà, l’intransigeant minuit sonne je me couche
Je compte et je décompte fidèlement les heures
Oui ce soir ! Comme d’habitude je suis seule oubliée
J’ai tout tenté pour sortir de l’envoûtement caché
De ces baisers frauduleux qui gênait ma belle peur
Savez-vous ! Mon corps ce suave espace désiré
En cette sage nuit prodigue, ne fait plus l’unanimité
Je me sens piégée au temple de n‘avoir rien tenté
Il m’y conduisait intéressé et je n’étais pas fâchée
C’est vrai le temps de notre vie nous a vite dépassé
Je nous revois enlacés dans nos tendres caresses
Il était emmitoufle sur mon nacré sein oppressé
Il veillait permanent les tiédeurs avides de ma joliesse
Il était chevalier pressé de rentrer, pour hâtif me câliner
Posait un bouquet de pensées dans mes truculents désirs
Qui souvent débordaient d’un trop plein, pour se faire aimer
Il prenait mes soupirs au creux de ma main, à son plaisir
Il m’avait dit : « l’éternité de ta vie sera amour de ma vie »
Il est triste ce jour où j’assure la sauvegarde de ma survie
Venez voir ! Il est là prés de sa photo, mon petit coin de lit
Il est si douillet, regardez le instant de bonheur, il me sourit
On sonne, on cogne, on bouscule la porte, ce doit être lui
Je ne le reconnais plus, ce visage défait, d’être ce nervi
Il geint, il titube, son corps vaincu ne sera plus mon envie
J’assume triste de ne plus vivre unis nos affriolantes nuits
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