Au grain du quotidien, émeri sans vergogne,
Ce laminoir rognant ma vie dès le matin,
J’avais perdu le goût des douceurs de satin
Et des nectars plus doux que les vins de bourgogne.
Perdue dans le brouillard de ces jours de besogne,
Harassée de lutter contre diable et son train,
J’en avais oublié la tendresse des mains
Et l’enivrant tam-tam d’un petit cœur qui cogne.
De ma vie en apnée, pour souffler je m’isole.
De tous mes rêves fous j’ouvre la camisole.
Puis, d’eux je m’étourdis en silencieux plaisirs.
Depuis que mon chemin a croisé ce bohème,
En camaïeu de bleus et douceur de poème,
Je prie pour que mes mots puissent enfin ressurgir.
ristretto septembre 2008
modifié le 22/09/08