Il y a, dans l’air, des petites phrases qui circulent, qui se mélangent, déambulent, se mettent en place et me racontent des choses.
Il y a ces mots qui entrent en moi de manière palpable, que je prends, triturent, en leur donnant un sens derrière mes paupières closes.
Il y a des syllabes qui résonnent, qui tonnent, qui me parlent, même derrière les portes, les fenêtres, l’immensité close.
Il y a des sons, des chansons, des lettres insolentes de signification, qui colportent et entraînent toutes ces choses.
Mais il y a surtout toi, du fond de ma mémoire qui ressurgit au moment où il faut, quand c’est possible, quand c’est bien, quand c’est chaud, quelles qu’en soient les causes.