Une fleur des champs s’envole
Caressant le ciel
S’empressant dans sa danse folle
Seule près du soleil
Elle plane vers la mort
Ou bien est ce l’amour
Qu’elle attends toujours
Un homme la cueille
Dans son parterre pluvieux
Il l’accueil
Dans son lit nuageux
Perlé de gouttelettes
Nacré de pensées
Décoré de ses peurs
De ses pleurs
Mélancoliques
Ravageurs
Alors
Il se surprend à sourire
Lui
Qui ne pouvait que mourir
La fleur s’envole
Encore elle se colle
Au corps de son homme
Qui soudain s’étonne
Elle ne peut le quitter
Quitter sa moitié
Sauter dans le vide
Alors que l’homme la guide
Elle décide de rester
De s’attacher
Car cet homme
Qui l’accueillit un jour
L’aimera toujours
Ou du moins jusqu’à la fin
Sa fin tombante
Dégoulinante de pétales
Pour s’abandonner et retomber
Sur le sol noir
Goudronneux
En laissant cet homme
Malheureux