Suivant le flot de la foule pressée, chahuté par la houle qui avale tes pensées, sans entrain, tu ondoies dans la gare où s’égarent les pas des voyageurs. Entre bâillements réprimés et emportements contraints, ton âme opaque s’oublie dans la monotonie de l’aube.
Que l’émotion t’assaille lorsque tu me verras ! Dans le flux continuel qui se hâte.
J’avance à contresens et pirate ton regard que le vague a volé.
Tu souris. Le lien se créé. Du bleu, dans le vitrail quotidien, pour moi qui prends ce train tous les matins, alors que ce n’est pas le mien.