Sis au fond du jardin, mystérieux repaire
Interdit aux gamins, même ceux du sérail,
Cet humble cabanon avec son attirail
Restera pour toujours le château de mon père.
Fait de bric et de broc, il n’avait de prospère,
Clouée au portillon, qu’une plaque en émail
Rappelant sobrement la valeur du travail,
Sentence sans appel que l’enfance tempère.
Il y tenait, je crois, un tripot clandestin
Où venait s’abreuver, parfois dès le matin,
Son vieux monde ouvrier, époque surannée.
Papa s’en est allé, sans larmes ni sursis,
La cabane s’affaisse un peu plus chaque année
Et nul ne viendra plus y noyer ses soucis...
Juillet 2011