Quand du jardin le soir montaient mille musiques,
Je savais ces moments être bénis des dieux
Car je voyais alors briller dans tes grands yeux
Le bonheur que t’offraient ces aubades mystiques.
Aux quelques flamboyants qui bordaient les portiques
Le couchant ajoutait la beauté de ses feux
A l’heure où le soleil, d’un reflet somptueux,
Daignait rendre à la nuit les crêtes basaltiques.
Nous avons tant aimé ces instants de splendeurs,
La fraîcheur des matins, la brousse et ses odeurs
Et nos amours sans fards sous le vieux toit de palmes…
Sur ces terres d’Afrique où tu voulais vieillir
Peut-être irai-je un jour, pour toi, me recueillir
Avant de déserter mes rivages si calmes…
Août 2011