Moi, j’adorais observer mon père.
Un taiseux au sourire si apaisant.
On habitait là, ensemble, au vert,
dans une ferme, près de l’océan.
Un grand homme aux yeux clairs
attentionné et toujours présent.
La main verte, lui, il aimait tant jardiner
des fleurs et légumes dans son potager,
mais aussi s’inquiéter si on était malade
après avoir mangé trop de ses salades …
Malgré nos bêtises et autres impairs,
Il n’y avait point, chez lui, de colère.
Il fallait pourtant qu’il soit indulgent
avec moi et mes frères garnements.
Lui, il était, ma foi, plutôt avare de bisou
mais il me laissait jouer sur ses genoux.
Puis, plus tard, dormir le cœur apaisé
quand, le soir venu, j’étais bien fatigué.
Il n’est plus ici avec nous ; il est parti
et il n’est plus question de pourquoi.
Il sera pour toujours, là, près de moi,
pour continuer ainsi à éclairer ma vie.
...