Ressuscitée de dessous ses décombres
Un poing d’honneur en guise de défi
A ce déstin implacable et cruel
Qui croyait l’avoir détruite à jamais
Plus belle qu’avant
Plus accueillante qu’avant
Plus chaleureuse qu’avant
Ouvrant ses fenêtres sur l’océan
S’offrant à lui en noces iodées l’été
Dans sa plus belle parure éstivale
Et l’attendant chaque hiver
De dérrière ses persiennes
En amante fidèle et insomniaque
Qui ne peut quitter de vue les vagues
venant mourir sur le sable couleur fauve
Je ne peux écrire sur AGADIR
Sans sentir le jasmin me pousser entre les doigts
Je ne peux prononcer son nom
Sans sentir sur mon palais
Une douceur agréable d’orange et de miel
Et une infinités d’autres saveurs éxotiques
Je ne peux la remémorer
Sans que se posent sur les murs de ma mémoire
Mille colombes et volent vers son ciel azuré
Mille autres colombes
Je ne l’habite pas
C’est elle qui m’habite
Ses saints sont entérrés au fond de moi
Ses ruelles s’entrecroisent sur ma peau
Je suis une bague d’argent finement ciselée
Des main habiles de ses joailliers
Un tissage liguistique de ses tapisseries éthniques
Une chanson fredonnée de ses nombreux dialèctes
Un nuage parfumé de jasmin,de thym et de cannelle
Flottant à travers les ruelles étroites de ses souks
Une lettre d’amour écrite de ce sang
Qui coule toujours de sa blessure béante
Belle dame à l’allure fière et arrogante
Offrant son cou de sable fin
Au collier bleu turquoise de l’océan
Drapant ses murs blancs derrière
La verdure luxuriante de ses jardins
Telle une jeune mariée éffarouchée
Le soir venu à l’heure du coucher
L’horizon s’embrase de mille feux
Stigmates d’un soleil amoureux
Qui refuse de quitter sa dulcinée
S’accrochant déséspérément au ciel
De crainte de ne pas la retrouver au lever
Là bas en sentinelle impéturbable
Sur la colline surplombant la ville
Gisant dérrière ses murs blancs immaculés
Se dresse le sanctuaire du saint "SIDI BOUKNADEL"
Comme pour dire à ce soleil capricieux :
"Va en paix astre ami,n’aie crainte
AGADIR n’est pas une image du paradis
C’est le paradis
Et les paradis sont étérnels.
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AGADIR
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Le 29 février 1960, peu avant minuit, un séisme frappe la ville et quinze secondes ont suffit pour ensevelir 15 000 âmes. Ce fût la catastrophe la plus atroce de lhistoire de la petite ville. Après ce drame la reconstitution de la ville commence, les architectes les plus célèbres ont contribué à faire de la ville l’une des plus modernes du Maroc.avec ses humbles mots j’ai voulu rendre un hommage à cette ville qui a porte gravé sur ses murs avec les ongles de mes rêves ma vie avec ses hauts et ses bas,ses joies et ses tristesses jusqu’à ce jour.